Sorceleur, tome 1/7 : Le dernier voeu de Andrzej Sapkowski

« Parlons Iola. J’ai besoin de parler. On dit que le silence est d’or. C’est possible. Mais je ne sais pas s’il a réellement la valeur qu’on lui prête. En tout cas il a son prix. Il faut le payer. »

Geralt de Riv est un personnage étrange, une bizarrerie de la nature, un mutant qui, grâce à la magie et à un long entraînement, mais aussi grâce à un mystérieux élixir, est devenu un meurtrier parfait. Ses cheveux blancs, ses yeux nyctalopes et son manteau noir effrayent et fascinent. Il parcourt des contrées pittoresques en gagnant sa vie comme chasseur de monstres. En ces temps obscurs, ogres, goules et vampires pullulent, et les magiciens sont des manipulateurs experts. Contre ces menaces, il faut un tueur à gages à la hauteur. Car Geralt est plus qu’un guerrier ou un mage. C’est un Sorceleur. Il est unique.

Première chronique de ce blog je me lance donc dans cette nouvelle aventure, j’espère que vous prendrez autant de plaisir à me lire que moi à écrire.

Première impression tout d’abord, je suis un peu perdue à la fin de ce premier tome. Les premières centaines de pages ont été difficiles avec la forme du récit en nouvelle bien que les chapitres soient plus ou moins liés, il n’y a aucune transition entre les passages. Les personnages s’endorment dans les bois, ils se réveillent au milieu d’une cohue. Cette forme de récit laisse peu de place à la découverte des personnages et beaucoup plus à l’action. C’est dommage surtout quand le texte se veut imaginaire ainsi que médiéval et que les descriptions manquent. Nous avons le descriptifs physique oui, mais il y a un certain vide d’humanité et de profondeur au récit qui ferait plus adhérer à l’histoire.

Les dialogues sont simplistes, la lecture est facile et adaptée à tout public. Des grossièretés « adoucies » dans la plupart des cas (n’oublions pas que nous sommes à l’époque médiévale) peuvent faire sourire. Comme dit précédemment, il manque beaucoup de descriptions notamment des créatures dans ce premier tome. Il y en a des énumérations entières, certains que l’on peut imaginer sans peine et d’autres qui sont propres à l’imagination de l’auteur sans apercevoir le début du commencement d’une piste à leur sujet.

Pour les personnages, nous avons donc Geralt Sorceleur et personnage charismatique, introverti, fermé et mystérieux. Physiquement, la description est là, (bon, le physique de l’acteur de la série y fait aussi), mais psychologiquement, Geralt reste un mystère. Tantôt, l’auteur peut nous émouvoir, ce côté de « bête » qui s’humanise ou plutôt qui tente de se trouver une humanité, celui d’un homme mature avec un rôle lourd et difficile à porter. Mais à certain moment, il se comporte comme un enfant capricieux, boudeur et bagarreur, loin de la raison. Mais n’est-ce pas là des preuves d’une certaine humanité loin de la perfection ?
A la fin du livre, nous découvrons que Geralt cache au moins un secret, et qu’une femme en est la clé. Pour le coup elle fait une entrée fracassante dans le livre avec son tempérament de feu. Nous en savons peu, le mystère s’épaissit même à la fin de ce premier tome.

Pour conclure, ce premier tome n’était ni mauvais, ni fracassant. Il manque de profondeur, et de descriptions mais se laisse lire sans trop forcer le lecteur. J’en attend quand même pas mal pour le second tome.